Alors voilà, j’ai désormais la lourde tâche de remplir le carnet de voyage numérique de nos deux compères voyageurs, qui ma foi vont très bien ! Quelques kilos en moins depuis que nous les avons laissés à l’aéroport de Marseille, mais Elsa est ravie de ses cheveux courts et Damien laisse tranquillement pousser sa barbe (qui se fait régulièrement ratiboiser par Elsa quand elle trouve que « ça part dans tous les sens »). Elsa a désormais froid dès qu’il fait moins de 28°C, tandis que Damien se bat régulièrement (en vain) contre les insectes voraces qui l’entourent (même si c’est Elsa qui se fait piquer en général). Damien et Elsa ont toujours besoin de 9h de sommeil minimum, sinon gare aux sautes d’humeur le lendemain (ou bien Damien boit plus de cafés que d’habitude et ça passe à peu près). Damien passe du temps sur ordinateur et smartphone pour les comptes, les nouvelles, les messages entre amis (ce que j’ai tendance à faire aussi), mais trop de temps selon Elsa qui s’en agace parfois. Elsa n’hésite pas à parler à des inconnus à tout moment, et quand elle le sent, elle leur parle de Facteurs d’Horizons et leur propose de parler au monde. Damien se trouve souvent derrière l’appareil photo, ou la GoPro quand la scène se passe sous l’eau, et Elsa fait souvent l’andouille devant l’objectif. Damien est posé, Elsa est impatiente. Damien kiffe son tour du monde, Elsa kiffe son tour du monde. Et je suis absolument ravi de partager ce voyage avec eux, qui me rappelle tant et tant de souvenirs de mon tour du monde effectué il y a maintenant 8 ans. Plein de réflexes qui reviennent, faire son sac, faire sa lessive, rédiger des articles, trouver l’inspiration, sauvegarder ses photos, les trier pour les publier, mettre des légendes, faire les comptes, tenir les budgets, trouver les logements les moins chers mais vivables quand même… Leur tour du monde est tout de même différent car la généralisation d’internet et des smartphones facilite certaines choses, et surtout ils font ce voyage en amoureux, alors que j’étais avec deux copains d’école d’ingé. Sacrée expérience que de faire ça à deux, c’est incontestablement d’une beauté assez émouvante.

Et la Malaisie dans tout ça ? Je ne savais trop à quoi m’attendre car ce n’est pas un pays très « populaire » dans les destinations touristiques des français, en tous cas j’en entend assez peu parler. Mais je peux aujourd’hui vous le dire : venez en Malaisie ! Amis plongeurs, les Perhentian Islands vous transporteront sur des îles au sable blanc et aux lagons turquoises, et vous découvrirez des récifs coralliens magnifiques, très colorés. On se croirait dans le Monde de Némo, vraiment, on sait d’où les génies de Pixar ont trouvé l’inspiration. Tortues vertes peu farouches, requins à pointe noire, raies à points bleus, murènes aux yeux blancs, poisson ange empereur ou à anneau bleu, poissons perroquets, c’est d’une diversité incroyable et toute la palette de couleur y est représentée. C’est également là que Damien a fêté son anniversaire, Elsa lui avait concocté une petite aventure sur la plage dont j’essaierai de faire le montage vidéo. Je pense qu’il s’en souviendra car le cadre était exceptionnel. La soirée s’est terminée sur la plage avec des tatouages (au henné), des rasades de rhum et des mélodies de Brel à l’accordina face à un superbe lever de Lune orangé.

Amis randonneurs, venez découvrir une superbe forêt tropicale, très dense, très humide, pleine de sons d’oiseaux, d’insectes, de singes qui se déplacent de branche en branche : le Taman Negara Puhang. Nous venons d’y faire un trek de plusieurs heures pendant lequel nous avons appris quelle feuille utiliser pour stopper les hémorragies, pour éloigner les insectes, pour poncer des bambous, quelle liane couper pour en boire l’eau sans qu’elle soit toxique, quel champignon consommer pour être au pays de Mickey pendant plusieurs jours (un champignon de crotte d’éléphant sauvage !). Nous avons surplombé la canopée pour contempler la jungle à perte de vue, nous avons traversé des ponts suspendus d’arbre en arbre au niveau de la canopée, nous nous sommes baignés dans des rivières marrons car pleines de limon, puis dans des cascades à l’eau impeccablement pure et transparente. Quelle aventure mes amis, on en a sué un maximum mais quelle aventure !

Et enfin Penang et ses temples chinois, bouddhistes, hindous, son architecture coloniale anglaise, tous témoins d’une culture malaisienne absolument multiculturelle. Tout se mélange, indiens, malais, chinois, et cela se retrouve dans la gastronomie qui vous explose à la figure par sa diversité. Un paradis pour les gourmets, d’autant que c’est plutôt bon marché, on y mange dans la rue, dans les night markets, accompagnés de jus de fruits frais délicieux d’ananas, de pastèque, de mangue, de papaye…

Demain direction Kuala Lumpur, et c’est ainsi que se termineront ces vacances trop courtes. Je laisserai nos deux vadrouilleurs poursuivre vers Singapour et l’Indonésie, où ils s’éclateront à coup sûr, ne serait-ce que dans les fonds sous-marins. Ils y fêteront les 30 ans d’Elsa et je ne doute pas qu’ils s’en souviendront ! Et comme on dit en Louisiane, « laissez les bons temps rouler » et profitez un maximum. Merci pour cette parenthèse asiatique ????

PS : le titre veut dire « une noix de coco fraîche pour Kiki, ça fera 5 ringgits malaisiens, merci beaucoup ! »