Ah ! La première semaine de voyage ! Ses joies et ses rappels du principe de réalité… La première nuit à genoux devant les toilettes (pour Elsa), les premières punaises de lit (pour Elsa), les premiers massages à la biafine après les premiers coups de soleil ( pour les deux, y a une justice ! ).

Mais non je ne veux pas vous faire pleurer sur nos coups de soleil alors que c’est encore l’hiver chez vous (hihihi)… Si ce sont ces pénibles désagréments insignifiants et passagers qui me viennent en premier c’est d’abord parce que ma main me démange atrocement quand j’écris et ensuite parce qu’il est plus difficile de raconter tout le reste.

Pour être honnête, nous avons plutôt eu de la chance : nos sacs sont arrivés à l’aéroport de Phnom Penh en même temps que nous malgré 22h30 de vol et deux escales. Nous y avons appris notre premier mot de cambodgien « merci », soit Ahoconne dans une phonétique approximative, enseigné par des douaniers souriants (oxymore authentique, dédicace à tous ceux ayant déjà emprunté un aéroport russe, américain ou…français) ! Aussi surprenant que cela puisse paraître cela correspond à l’attitude générale ici. Comme on nous l’avait dit, les cambodgiens sont détendus, souriants et amicaux même lorsqu’ils ne se connaissent pas, même lorsqu’on ne se comprend pas, même lorsqu’ils se klaxonnent, ce qui arrive toutes les douze secondes environ…

Car après 15h de sommeil, nous avons commencé à découvrir le pays par sa capitale ! On n’a pas vraiment eu le choix mais ce n’est clairement pas sa meilleure partie. Trafic anarchique et bruyant, pollution obscurcissant le ciel, panneaux publicitaires le plus souvent sexistes à tout bout de champ, déchets jetés au p’tit bonheur la chance et mendiants par-ci par-là… Rien de bien dépaysant quoi !

Après une piqûre de rappel sur la monstruosité du Kampuchea « démocratique » des Khmers rouges et la « secret war » des américains nous sommes partis pour le sud-ouest, non sans regarder désormais toute personne de plus de 45ans comme un survivant.

A lire sur le sujet : A l’ombre des arbres millénaires de Vaddey Ratner ou Tu vivras mon fils de Pin Yathay
A voir, mais avec une bassine à portée : La déchirure ou S21, la machine de mort khmère rouge

Nous fuîmes donc vers la côte et c’est là, et plus particulièrement sur Koh Kong Island la magnifique, que nous avons commencé à nous sentir réellement en vacances… Rencontres de tous pays et de tous âges, chaudes eaux turquoises, mangroves aux inextricables racines, longues plages de sable blanc vierge de toute empreinte, bancs de poissons zébrés, jungle impénétrable dont proviennent les cris insolites d’oiseaux invisibles… STOP ! Je n’en dirais pas plus sinon vous allez tous démissionner pour venir violer ce paradis qui n’en serait plus un et QUI PAIERA NOS RETRAITES ?

Bref vous l’avez compris TOUT VA BIEN, affaire à suivre …

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