A PIED.

Aux petites îles Gili interdites aux voitures. Calme, silence, fluidité de la marche dans le sable le long des sentiers. Des vélos, des carrioles, des calèches pour transporter du matos.

A pied, en ville, sac au dos. Dans le bruit et la fureur au milieu des passants (nombreux). Sur la chaussée sans trottoir ou sur des trottoirs usés par la vie, bosselés, pentus, troués, malfoutus ou avec des marches très hautes à Java.

A Bali, petites offrandes sur le bord qui survivent quelques minutes ou quelques heures au flot des passants. Sur le trottoir des petites échoppes débordent et vendent de tout. Marché en plein air le long des routes. Le piéton survit en contournant, en montant et descendant le trottoir, bref, se débrouille à côté d’un flot de scooters bruyants et klaxonnants qui dépassent les bémos et les voitures. Pas de possibilité de passages piéton, rares feux rouges. En général tu prends le pari de traverser au milieu du flot, et ça marche. Le scooter te contourne, ralentis, t’évite, idem pour la voiture. Le tout dans un concert de klaxon. Sans klaxon, un scooter, un bémo ou une voiture n’existe pas.

EN BATEAU :

Pour rejoindre les îles Gili, le ferry public qui part quand il est plein, qui ne coûte pas cher et que prennent les indonésiens. Tentative des voyageurs occidentaux qui veulent partager le quotidien des indonésiens… On part avec une heure de retard car le ferry attendait deux camions. Seuls occidentaux à bord. Familles, couples, tous les âges. Des passagers regardent la TV dans une grande salle, d’autres restent sur le pont. On arrive en vue de Lombok et on attend deux heures sur le bateau faute d’emplacement libre à l’embarcadère. Sept heures de ferry au lieu de quatre, on se promet de prendre le petit bateau rapide spécial touriste beaucoup plus cher à notre retour.

Fast boat retour. Sur le quai affluence pour les fast boat et le ferry. Passagers : routards jeunes et indonésiens. Le bateau part rempli. Soleil. Vitesse. Des jeunes sur le pont. Vagues, hurlements quand ils sont arrosés. Au bout de quinze minutes le bateau s’arrête en pleine mer. Panne ? Moteur ? Sans la brise de la vitesse, on cuit à petit feu sur notre siège. Dix minutes plus tard, on repart. Et ça s’arrête à nouveau. Au bout de la quatrième panne, on redémarre pour de bon, un moteur en moins, et on arrive au port avec une heure trente de retard. Bilan : plus cher et aléatoire au niveau temps.

EN BEMO (mini bus à trajet fixe, qu’on peut privatiser): tu lèves la main et tu montes. Rapide. Vif sur la route malgré son aspect extérieur. Se faufilant parmi les scooters qu’il klaxonne avec force pour les doubler ou les croiser. Confort aléatoire (barre dans le dos). Roule porte ouverte. On l’a charterisé deux trois fois (cinq personnes plus cinq gros sacs).

EN TAXI : Voiture climatisée. Vitres teintées. Chauffeur parlant, comprenant parfois l’anglais. A la journée quand on va loin visiter des temples, des cascades ou des coins improbables. Confort. Pratique. Banal. Faut ouvrir les vitres pour se croire un peu à Bali.

EN BUS : Expérience particulière. Recherche de la gare routière à Java, un jour férié du ramadan où la ville est totalement désertée. Pas un scooter. Pas un bémo. Pas de voiture. Pas d’échoppe ouverte. Tentative de quitter la ville malgré tout. A la gare infos glanées : il y aura peut-être un bus vers midi. On y va à pied, sac-à-dos, dans les rues vides, sous une chaleur moite. A l’arrivée quelques personnes attendent sur des bancs, ouf ! il y aura certainement un bus. Attente. Un gros bus arrive, c’est le nôtre ! Il partira presque plein… vers 14h30. File à grands coups de klaxon. Ramasse quelques passagers sur la route. Grand sourire du contrôleur qui distribue ensuite les billets. Il crie de temps en temps le nom d’un lieu. Des passagers montent et descendent vivement. Trajet long, pas cher, faut pas avoir d’horaire.

EN SCOOTER : Le troisième âge n’a pas essayé…

Les jeunes si, sans doute le moyen le plus rapide et le plus agréable pour se déplacer et respirer à pleines narines l’odeur d’essence. Pollution+++, bruit +++. Scooters à deux, trois, quatre passagers ou chargés de matériel et de sacs. Femmes parfois assises en amazone. Ont souvent des casques. Femmes avec foulard + casque. Bébés ou enfants au bras. Les femmes comme les hommes conduisent. Très impressionnant le bruit des scooters pétaradant dans les embouteillages en ville. Le soir de la fête de fin de ramadan la rue principale était entièrement remplie de scooters roulant au pas.

EN CYCLOPOUSSE ou BECAK (deux places): pas essayé ce transport local qui marche très fort dans les villes sur de courtes distances. Pas osé, petit air néocolonial… ?

EN TRAIN : Uniquement à Java. Tiré par de grosses diésel. Idéal sur de longues distances, %h au lieu de 12h en bus. Billetterie automatique performante. Reposant !

ALEAS ET CONSEQUENCES : Prévoir une journée pour tout déplacement. Prix à négocier en permanence : l’horreur à Java selon Damien par rapport aux pays précédents. Les prix ne sont fixes que sur les ferry publics et les bus. Pollution de l’air à Bali comme à Java. Beaucoup portent des masques. Bruit assourdissant de la circulation auquel on n’est plus habitué en Europe (pots d’échappement différents ?). Usage intempestif du klaxon, au carrefour pour éloigner les mauvais esprits. Gentillesse des passants qui nous sourient, nous renseignent, nous guident en nous voyant errer sur les routes, à pied, avec nos gros sacs-à dos.

Voyager prend du temps, selon les étapes et le véhicule.

Un tour du monde, ce sont tous ces chemins mis bout à bout, ces étapes, ces rencontres, liés par le voyageur.