Résumé des épisodes précédents : MARCHER = DANGER !

DEUXIEME PARTIE : L’ADAPTATION

Le piéton s’adaptera et empruntera les moyens de transports à sa disposition. Par ses astucieux camouflages, le piéton pourra circuler en Asie en toute sécurité facilement.

Sur la route, le piéton croisera nombre de véhicules étonnants allant à toutes les vitesses. Il profitera donc de l’occasion pour saluer courtoisement tous ceux qu’il trouvera sur son passage.

En autonomie :

– Vélo: vélos de ville sans vitesse. Etats variables. 

POUR : les sportifs qui n’ont pas la conscience tranquille.
PRIX : dérisoire, mais négociez quand même.
AVANTAGE : silencieux, passe-partout, assez lent pour observer ce qui se passe autour.
INCONVENIENT : parfois, ça monte.
COMMENTAIRES : vérifier les freins, les pneus, les phares (si, si, des fois il y en a.), les pédales, la selle, demander un cadenas, se renseigner sur le fonctionnement de la béquille asiatique.

– E-bike:

POUR : les écolos flemmards.
PRIX : 10 euros par jour.
AVANTAGE : pas très bruyant.
INCONVENIENT : pas très rapide. Pas très autonome…
COMMENTAIRES : On ne sait pas pourquoi on a fait ça.

– Scooter: Engin très pratique, qui peut se transformer en restaurant, en taxi, en boutique ou en véhicule familial. On n’y aurait pas cru sans le voir, mais saviez-vous qu’un simple scooter pouvait tracter plus de vingt troncs d’arbres ? Il est inégalable.

POUR : les aventureux.
PRIX : dans les 5 euros les 24h.
AVANTAGE : pas besoin de pédaler beaucoup pour aller loin.
INCONVENIENT : Ça vibre quand on dépasse 60km/h, ça fait mal aux fesses quand on dépasse 60 km tout court.
COMMENTAIRES : éviter les motos chinoises. Prévoir un sac « mou » et l’attacher sur le siège arrière pour rehausser le passager. Si possible, acheter une moto et la revendre en repartant

 

A plus de deux c’est mieux :

– Tuk-tuk : taxi ouvert. Le plus souvent composé d’un scooter et d’une remorque aménagée.

POUR : quand t’as pas le choix.
PRIX : A négocier en divisant pas deux, voire plus.
AVANTAGE : plus rapide que la marche à pied.
INCONVENIENT : la pollution.
COMMENTAIRES : Même s’il semble sympathique, méfiez-vous toujours du chauffeur de Tuk-tuk et négociez, avec vérification écrite, avant de poser quoi que ce soit dedans. N’hésitez pas à lui faire croire que vous êtes prêt à marcher.

– Mini-van :

POUR : les pressés
PRIX : prix du bus plus 20 000 kips.
AVANTAGE : temps de trajet du bus moins 2h.
INCONVENIENT : Conduite sportive.
COMMENTAIRES : destiné à être plein, il s’arrêtera pour débaucher des passagers jusqu’à ce qu’il le soit. Si vous êtes dans les derniers arrivés, dommage pour vous.

– Bus : bus local (déjà défini dans La remontée du Mékong), bus VIP (wifi, climatisation, et on a même eu droit à un steward une fois), sleeping-bus (ne pas se fier aux photos), sleeping bus VIP (jamais essayé).

POUR : les gros trajets.
PRIX : beaucoup trop cher par rapport à notre budget transport.
AVANTAGE : imprévisible.
INCONVENIENT : imprévisible.
COMMENTAIRES : plutôt confortables dans l’ensemble. Ne pas oublier de prendre un pique-nique, 2000 kips pour les pauses pipi et la place près de la fenêtre qui ouvre. Ne pas s’étonner quand on vous tend un sac plastique à l’entrée, avec un peu de chance c’est pour vos chaussures, sinon c’est qu’il y a des tournants…

– Slow- boat : sorte de péniche ouverte mais couverte d’une trentaine de mètres de long. Elle est composée d’une partie banquette pour les Laos qui passent d’un village à l’autre, d’une partie sièges d’autobus pour ceux qui sont là deux jours et du logement du capitaine et sa famille, à l’arrière, derrière les moteurs.

POUR : les pas pressés.
PRIX : 210 000 kips pour deux jours.
AVANTAGE : être sur l’eau, contempler les paysages et les buffles d’eau, avoir le vent dans les cheveux… Comme une croisière quoi !
INCONVENIENT : la guerre des places… On se croirait aux chaises musicales silencieuses.
COMMENTAIRES : c’est là que nous nous trouvons en ce moment.

CONCLUSION : Le piéton donnera donc le change en utilisant l’un des multiples moyens de transport à sa disposition s’il veut garder ses jambes intactes pour d’autres activités plus importantes comme le nail art, les courses en sac ou la réflexologie plantaire.

ET A PART ÇA ?

A part ça, se déplacer, quand on voyage en Asie, ça prend la journée. Par l’immobilité qu’elles nous imposent, les journées de transport sont donc souvent pour nous les temps de pause, les temps de transition. Je lis (merci pour la liseuse cousine !), je mets à jour notre carnet de voyage, j’écris les articles, je dors. Damien joue contre son téléphone, écoute de la musique, regarde les paysages, fait les comptes, surveille le chauffeur, dort.

C’est parfois pénible, c’est souvent long mais en fait, on s’y fait bien.

Bref, vous l’avez compris, tout va bien, affaire à suivre…