Construits par des hommes pour adorer les dieux et maintenant eux même adorés par les hommes.

Comme le forum latin, les temples grecs, les pyramides égyptiennes et les temples mayas ils émeuvent, derniers témoignages d’autres âges, de civilisations disparues.

Ils fascinent, au milieu des arbres ou au sommet de collines, éparpillés sur un immense périmètre et concentrés en son centre tout à la fois. Des pyramides rouges érodées par les siècles mais aux portes intactes dont les sommets dominent la forêt. Des dédales de galeries, de cours et de colonnes déclinés dans toutes les nuances du gris. Une multitude d’apsaras, les danseuses sacrées, gravées sur les murs des hommes-bonzes qui ont renoncé aux femmes. Des fresques interminables pour raconter les mythes, de la création du monde aux combats épiques des héros et des dieux. Les visages sereins du bouddha à l’infini. Des tours arrondies, des douves, des bassins immenses.

Il y a aussi les terribles fromagers étendant leurs racines au cœur des murailles, surplombant les blocs de roches qu’on n’a pas su replacer, il y a les couleurs changeantes des pierres quand les ombres s’allongent et les bruits des oiseaux tout autour.

Il reste pourtant peu de choses de ce que devait être Angkor lorsqu’il était vivant, capitale de royaumes, paré de tissus, de torches et d’encens. Avant les pluies, les pillages et le règne de la nature.

Nous avons eu la chance de découvrir la plupart des temples à l’écart des foules, cela nous a permis de nous imprégner de ce qui reste de leur magie malgré les nombreux marchands du temple. Mais les mots restent plats, il faut voir, toucher et entendre par soi-même pour se rendre compte de la splendeur d’Angkor. Je laisse la parole aux images.

Note pour mère-grand : Plus beau que la cathédrale de Laon, si, si !